Lancement
Dès la fin des années 1950, de nombreux·euses artistes ont mis en pratique de nouvelles approches de la relation au spectateur·rice-visiteur·trice. D’une posture égocentrée, qui traduisait plastiquement leur sensation, ils sont passés à des propositions de type « allocentré », où la perception du monde est alors comme donnée en partage, selon un processus où le « soi » et l’autre se fondent, laissant place à l’émergence de l’expérience en tant que telle.
Au-delà des effets visuels de l’art optico-cinétique, les œuvres ici convoquées, souvent tridimensionnelles, relevant davantage de procédés cybernétiques ou psychédéliques, ont généré un nouveau rapport à l’espace par leur dimension immersive, l’introduction de la lumière et du mouvement comme matériaux premiers, suscitant également des effets d’hypnose ou de « rêve éveillé » (appareils de Nicolas Schöffer, de Brion Gysin…). Sur un mode plus métaphysique et à la suite de Lucio Fontana, James Turrell entreprend par ailleurs la conquête de l’infini, postulant la perception comme un médium en soi.
Œuvres à l'étude
Lucio Fontana, Ambiente spaziale, 1967.
Tempera noire sur toile, châssis aluminium chanfreinés, peinture fluorescente, ampoule lumière noire.
Collection Musée d'art contemporain de Lyon. © Blaise Adilon
Anthony McCall, Conical Solid, 1974.
Installation Film 16 mm, 10' en boucle, machine à fumée.
Courtesy de l'artiste © Blaise Adilon
Julio Le Parc, Continuel-lumière cylindre, 1962.
Caisson socle en contreplaqué peint en noir à fond blanc, disque cerclé d'une bande d'acier, arbre à cames métallique.
Collection Mac/Val, musée d'art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine © Blaise Adilon
Julio Le Parc, Continuel-lumière avec formes en contorsion, 1966.
Caisson en contreplaqué peint en noir à fond blanc, plaques d’aluminium, 2 rubans souples en PVC métallisé, moteurs électriques, 2 ampoules.
Collection Mac/Val, musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine © Blaise Adilon
Paul Sharits, N:O:T:H:I:N:G, 1968
Film 16 mm converti en fichier numérique, couleurs, sonore
Diffusion RE:VOIR, Paris © Blaise Adilon
François Morellet, Boîte à flash, 1964.
Ampoules électriques, métal, plexiglas, flash électronique.
Courtesy de l'artiste © Blaise Adilon
Container
Ann Veronica Janssens, prototype de brouillard coloré.
Vue du container abritant le Cabinet en croissance, 1991-2009.
© Blaise Adilon
Ann Veronica Janssens, Cabinet en croissance, 1991-2009.
Vue de l'intérieur du container.
© Blaise Adilon
Participant·e·s
Élisa Brune
écrivaine (romancière, essayiste) et journaliste scientifique
Denis Cerclet
anthropologue, maître de conférences, Université Lumière Lyon 2
Arnauld Pierre
historien de l’art, professeur à l’Université Paris IV Sorbonne
Jean-Louis Poitevin
docteur en philosophie, écrivain et critique d’art
Œuvres à l'étude
Présentation d'une sélection d'œuvres des années 50 à 70 :
Carlos Cruz-Diez, Lucio Fontana, Julio Le Parc, Anthony McCall, François Morellet, Nam June Paik, Paul Sharits, Nicolas Schöffer, James Turrell.
Container
du 19 juin au 16 août 2009 :
Ann Veronica Janssens, Cabinet en croissance 1991-2009. Le Cabinet en croissance, en dépôt à l'Institut depuis 2008, rassemble les prototypes d'Ann Veronica Janssens au fur et à mesure de leur réalisation. Elle présente, à l'occasion de la station 1, ses récentes expérimentations.
Structure de stockage et architecture de chantier, le container tient lieu ici d’un atelier in progress, métaphorique du Laboratoire espace cerveau. Il sert de bureau d’études pendant toute la durée du laboratoire, en restituant au fur et à mesure les différentes étapes au public, sous forme de documentation et d’archives (enregistrement de journées d’études, accès au blog, publication…).
Journée d'étude
Le 8 juin 2009 à l'Auditorium de l'IAC